Après avoir publié l’article s’abandonner à la vie, il manquait quelque chose, je me suis sentie inspirée. Voici une étape plus subtile encore : celle de cesser de demander — à soi, à l’autre, à Dieu — pour retrouver l’élan du don, de la gratitude, et de la souveraineté intérieure.
Cesser de demander, pour enfin recevoir
Le vrai lâcher-prise n’est pas une résignation passive, mais un acte vibrant de confiance absolue en la Vie. C’est une invitation à se fondre dans le courant universel, à relâcher tout besoin de forcer ou de contrôler, et à s’ouvrir pleinement à ce qui est déjà là, prêt à se dévoiler. Lorsque nous nous abandonnons à la Vie, une étape plus profonde et plus subtile se révèle : cesser de demander, pour accueillir ce qui vient avec grâce.
La demande : un écho du manque
Demander semble naturel, presque instinctif. Nous pensons souvent que demander, c’est prier, c’est tendre une main confiante vers l’univers ou vers le Divin. Pourtant, bien souvent, la demande naît d’un manque intérieur, d’une peur, ou d’une tentative de contrôler l’incontrôlable.
- « Je demande… pour obtenir. »
- « Je donne… pour recevoir. »
Ce mécanisme, souvent inconscient, peut engendrer un échange énergétique déséquilibré. Chaque demande vibratoire, lorsqu’elle jaillit de l’ego ou d’un vide intérieur, risque d’ouvrir une porte à des énergies subtiles qui ne servent pas toujours notre lumière. Certaines forces, qu’elles soient inconscientes ou mal intentionnées, répondent à nos appels — mais à quel prix ? Elles peuvent se nourrir de nos doutes, de nos attentes, ou même de notre énergie vitale, nous laissant parfois plus vides, plus lourds, ou submergés par des émotions négatives.
Quand nous marchandons avec l’univers, sommes-nous certains de savoir à qui nous nous adressons… et surtout, qui répond ? Nous pouvons de devenir des proies énergétiques,si, si. En demandant sans discernement, nous pouvons involontairement inviter des entités ou des vibrations qui se délectent de nos failles, amplifiant nos peurs, nos colères, ou notre confusion. Ces émotions, qui nous semblent si personnelles, sont parfois le fruit de ces échanges déséquilibrés. Nous devenons de réels sandwichs humains.
Mais avec le Divin, il n’y a aucun marchandage. Lorsque nous plaçons notre confiance en Lui, sans chercher à contrôler ou à exiger, nous recevons bien au-delà de ce que nous aurions pu demander. En cessant de gaspiller notre énergie à vouloir tout orchestrer, nous nous ouvrons à une abondance infinie, guidée par une sagesse qui dépasse nos plans limités.
Cesser de demander, c’est donc un acte de protection spirituelle. C’est refuser de négocier avec des forces inférieures et choisir de s’aligner avec une énergie pure, celle qui donne sans échange, qui éclaire sans demande. Mendier quoi que ce soit n’est jamais un cadeau pour soi.
Trouver une autre voie : la gratitude
Et s’il existait une alternative douce, puissante et profondément transformatrice ?
- Plutôt que de demander sans fin… remercier.
- Plutôt que d’attendre toujours plus… offrir ce que nous avons déjà.
La gratitude est une voie de transmutation. Elle transforme l’attente en réception, le manque en plénitude, le doute en confiance. Remercier — la Vie, Dieu, l’autre, soi-même — c’est déjà reconnaître ce qui est là. C’est reconnaître l’abondance présente, même discrète. C’est activer un courant intérieur de paix et d’amour.
Et si, au lieu de mendier l’amour, on le semait ? Et si, au lieu de quémander la lumière, on devenait une veilleuse ?
Se poser la question : qu’ai-je à donner aujourd’hui ? Ce petit pas change tout. Il nous extrait du rôle de victime, de mendiant ou de dépendant, et nous ramène à notre souveraineté. Donner, ce n’est pas se sacrifier. C’est rayonner. C’est nourrir l’autre sans s’appauvrir soi-même. C’est parfois offrir un regard, un silence, un mot doux — ou simplement sa présence.
La gratitude et le don sont les portes d’entrée naturelles vers l’abondance.
S’aligner avec le flux de la Vie
Ne plus demander ne signifie pas abandonner ses aspirations ou sombrer dans l’inaction. C’est entrer dans une danse consciente avec l’univers, une co-création où l’on écoute les murmures de l’âme et agit en harmonie avec le courant de la Vie. C’est une forme de maîtrise subtile :
🌸 Suivre le flux où il nous guide, sans opposer de résistance.
🌸 Agir lorsque l’élan est juste, lorsque l’énergie pulse en nous avec clarté.
🌸 Patienter ou ralentir lorsque la Vie nous invite à l’attente.
🌸 S’ajuster lorsque le courant nous révèle une voie plus alignée.
C’est devenir un bâtisseur conscient, œuvrant avec la rivière, et non contre elle. Car l’ego peut avoir des plans, mais l’âme, elle, porte un dessein bien plus vaste, tissé dans l’étoffe même de l’univers.
Parfois, ce que nous désirons n’est pas ce dont nous avons besoin. Ce que nous percevons comme une perte peut être une libération déguisée. Et parfois, il suffit d’attendre l’heure juste, car la Vie suit un rythme sacré, infiniment plus sage que nos impatiences.
Certes, c’est douloureux. Il y a tellement de souffrance avec ce vide (lié à la séparation avec notre être supérieur, voir d’autres articles). C’est pourquoi je vous parle de tout ça — parce que moi aussi, j’ai traversé. Et ce dont je vous parle est juste si vous souhaitez, vous aussi, y accéder. Pas quand il fait beau temps… mais justement quand ça ne va pas. C’est là que cette reconnexion devient vitale.
Nous pouvons choisir une vie où l’on répond à notre vide toute notre vie — une vie matérielle, et c’est ok. Mais ici, nous parlons d’une voie spirituelle, celle où l’abondance est d’abord intérieure, dans notre façon de vivre, de ressentir, d’appréhender la vie.
Se reposer dans l’œil du cyclone
Quand la confusion s’installe, quand les doutes ou les peurs tourbillonnent, lutter ne fait qu’amplifier le chaos. Le vrai lâcher-prise, c’est choisir de se poser au cœur de l’orage, dans l’œil du cyclone, là où tout est calme. C’est trouver refuge dans la paix intérieure, là où la clarté peut émerger.
Lâcher-prise, c’est remettre sa vie entre des mains plus vastes. Ce n’est pas une abdication, mais un acte de foi profonde. C’est déposer ses fardeaux — les attentes, les peurs, les désirs mal alignés — dans les bras du Divin, de l’univers, ou de cette force infinie qui nous porte.
Dans cet espace de silence intérieur, la Lumière reprend la main. Nous cessons de disperser notre énergie dans des demandes frénétiques ou des luttes stériles. Nous nous recentrons. Nous écoutons. Et dans cette écoute, nous commençons à recevoir ce qui est juste, ce qui est vrai pour nous.
C’est aussi ici que nous pouvons rencontrer, enfin pour de vrai, nos parts d’ombre et en avoir une profonde prise de conscience. Pour les accueillir. Pour les transcender. C’est cela aussi, l’abondance. Même douloureuse, elle est précieuse car elle peut créer le tournant… celui qui nous invite à l’humilité et au courage d’être accompagné.
Être accompagné par un thérapeute ou un enseignant. Oui, cela s’apprend, de retrouver notre voie. Cela s’apprend parfois d’aimer pour de vrai. Cela s’apprend d’être parent, de vivre en couple… et tant d’autres choses. Alors pourquoi pas aussi s’autoriser à être aidé ?
La magie du non-agir conscient
Le non-agir conscient n’est pas une passivité, mais une présence vibrante, un état d’être où l’on se rend pleinement disponible à ce que la Vie veut nous offrir. En cessant de forcer le courant :
🌸 Nous ne cherchons plus, nous trouvons.
🌸 Nous n’attendons plus, nous recevons.
🌸 Nous ne luttons plus, nous vibrons.
C’est dans cet espace d’ouverture que la magie opère. Les synchronicités s’enchaînent, les portes s’ouvrent d’elles-mêmes, et les réponses arrivent sans effort. Car la Vie, dans son infinie générosité, nous accompagne à chaque instant, à chaque souffle.
Et encore une fois, cela ne veut pas dire éteindre le feu sacré de l’élan. Ce n’est pas renoncer à sa passion. C’est agir depuis le cœur, porté par une force qui nous traverse, et non dicté par le besoin ou la peur. C’est ce feu divin qui nous pousse à créer, à offrir, à avancer — envers et contre tout. C’est de l’amour !
Vivre l’expérience pure : la voie du non jugement
Vivre l’expérience pure, c’est s’offrir le cadeau du moment présent, dépouillé de toute interprétation mentale. Au lieu de juger nos sensations ou de vouloir les contrôler, nous les accueillons telles qu’elles se présentent, avec bienveillance et sans résistance.
Dans cet état d’ouverture, nous nous reconnectons naturellement à notre être profond, cet espace intérieur où la paix existe déjà. En cessant de lutter contre ce qui est, nous nous libérons de la souffrance née de la résistance et accédons à une joie simple et authentique, ainsi qu’à une énergie renouvelée qui circule librement.
Cette attitude devient un art de vivre, applicable à chaque instant, dans les gestes les plus quotidiens comme dans les grandes épreuves. Elle nous rapproche de notre moi supérieur, cette source silencieuse de sagesse intuitive, toujours disponible pour nous guider.
En écoutant cet élan intérieur, nous nous abandonnons à la volonté divine, non comme un renoncement mais comme un acte de confiance. Alors, la vie cesse d’être une lutte : elle devient un flux naturel auquel nous pouvons nous laisser porter, avec la certitude que tout ce qui se présente a un sens et nous mène, pas à pas, vers davantage d’harmonie et de vérité.
La promesse de l’abandon confiant
Lâcher-prise, c’est choisir de marcher main dans la main avec l’univers. C’est comprendre que nous ne sommes jamais seuls, même dans les moments de doute ou d’obscurité. Chaque fibre de notre être peut ressentir cette vérité : la Vie est une alliée, une guide, une source infinie d’amour et de sagesse.
En cessant de demander, nous brisons les chaînes de nos limitations. En nous abandonnant au flux, nous nous ouvrons à une abondance qui dépasse nos rêves les plus audacieux. En nous alignant avec ce qui est, nous devenons des canaux de lumière, des porteurs de vérité, des âmes éveillées qui dansent avec le mystère sacré de l’existence.
Lâcher-prise, c’est se souvenir que la Vie nous porte. Et dans cette remembrance… tout devient possible.
Alors oui, c’est accessible : le fait même d’être conscient, de contacter ce vide intérieur, d’aller dans ses ombres pour les transformer, d’oser pénétrer dans son histoire pour s’en libérer…
Tout cela est un processus. Un chemin. Un voyage qui demande du courage, de la persévérance. Un voyage sacré de Soi qui vaut tout l’amour, toute l’énergie que l’on peut se donner à soi-même…
Et quelque part, oui — c’est un peu comme s’offrir de véritables vacances.
Christelle.
Ce voyage intérieur est au cœur de mon accompagnement thérapeutique Le Voyage Sacré de Soi
