Et si ton ego n’était pas un obstacle… mais un pont vers ton âme ?
Je vous le dis souvent : il est temps de ne plus rien séparer.
L’ombre et la lumière, le haut et le bas, le visible et l’invisible…
C’est dans l’accueil de la dualité, et non dans son rejet, que naît l’équilibre véritable.
Trouver ce centre, cette paix intérieure,
n’est pas une ligne droite — c’est un chemin initiatique.
Un chemin parfois chaotique, mais profondément sacré.
L’un des plus puissants actes de guérison que tu puisses t’offrir,
c’est d’aimer tout ce que tu es.
Même ce que tu as appris à juger, à taire, à combattre.
Même ton ego.
Non pas pour le flatter, mais pour l’honorer.
Lui aussi fait partie de toi.
Trop souvent perçu comme un imposteur, un intrus, un adversaire spirituel,
l’ego est en réalité un allié oublié.

Il n’est ni la lumière, ni l’ombre : il est l’interface entre les deux.
Il te donne un nom, une forme, une histoire.
Il t’aide à dire « je », à tracer ta route, à exister dans la densité du monde.
À l’origine, il est là pour te protéger,
pour éviter que tu ne revives les blessures du passé.
Mais lorsqu’il prend toute la place, il devient rigide, défensif, blessant…
et alors, tu vis dans la peur,
tes choix, tes réactions, tes élans ne sont plus guidés par l’amour,
mais justifiés par cette peur.
Un mécanisme de survie… qui finit par étouffer la vie.
Et quand tu le rejettes — au nom d’une pseudo-lumière, d’une élévation désincarnée —
tu entres sans le savoir en guerre contre toi-même.
Or la division n’a jamais été un chemin d’amour.
Accueillir ton ego, c’est cesser cette guerre intérieure.
C’est reconnaître que chaque partie de ton être — oui, même les plus humaines,
même les plus contradictoires — a sa juste place dans le grand cercle sacré de ton humanité.
C’est renoncer à vouloir être pur esprit,
et choisir plutôt d’incarner pleinement l’âme dans la chair.
De spiritualiser la matière.
De laisser le divin descendre jusqu’au plus profond de ta densité.
⚠️ Aimer ton ego ne signifie pas t’y identifier ou t’y enfermer.
Cela signifie : le connaître, l’écouter, l’éduquer,
et doucement lui redonner sa juste place à l’arrière-plan de ton être —
pour que ton Soi divin puisse émerger au premier plan.
Et dans cette alchimie subtile, ton ego pacifié et aligné
devient un gardien loyal de ton intégrité,
un protecteur humble de ta mission,
un tremplin de ton rayonnement.
Tu n’as plus besoin de masque.
Tu n’as plus besoin de compenser.
Tu n’as plus besoin de contrôler l’amour, la reconnaissance ou la réussite.
Tu peux aimer sans attente,
créer sans blessure,
te relier sans armure.
Tu t’ouvres à l’amour véritable :
celui qui n’exclut rien et qui transmute tout.
Celui qui ne cherche pas à corriger, mais à embrasser.
Et alors… la paix s’installe.
Pas la paix de l’évitement ou de l’ascension hors-sol.
Mais la paix qui embrasse.
La paix qui intègre.
La paix qui rayonne de l’intérieur.
Car l’unité ne se trouve pas en fuyant l’ego,
mais en l’aimant jusqu’à ce qu’il s’agenouille…
devant ton âme.
Et là, tu n’es plus dans la fuite, ni dans la lutte.
Tu es dans la Présence,
dans la Joie nue,
dans l’incarnation vibrante du Vivant.
Christelle.